Je n'ai plus de manteau depuis 3 ans
Comment savoir si on a vraiment besoin de quelque chose, ou si on stocke juste "au cas où" ?
Avant, j’étais formattée à croire qu’il fallait posséder certaines choses. C’était comme pour les gestes “beauté” : j’avais lu des dizaines de fois dans les magazines qu’il fallait se faire un gommage toutes les semaines, un masque tous les trois jours, appliquer des produits hydratants quotidiennement… alors je le faisais sans trop remettre les choses en question.
Pour ma garde-robe, c’était pareil. Je ne saurais pas dire d’où me venaient ces codes que j’avais intégrés depuis l’adolescence, mais j’avais l’impression que je devais posséder des bottes, des sandales, des escarpins, des ballerines, qu’il fallait avoir un manteau ou veste pour chaque quart de saison…
À l’aube de ma trentaine, je me suis passionnée pour le minimalisme, et j’ai redécouvert quelque chose de précieux : le libre arbitre, l’esprit critique… (c’est un sujet que je veux développer sur mon blog bientôt d’ailleurs, n’hésite pas à venir t’inscrire pour recevoir les nouveaux articles).
Je pense que c’est le carburant qui fait tourner l’ultra-capitalisme actuel : nous faire penser qu’on a besoin de tout un tas de choses de manière insidieuse et ne pas nous laisser l’occasion de remettre ces besoins en question.
Heureusement, il peut suffire d’une lecture, d’une conférence, d’un documentaire… pour lancer la déconstruction de ces codes !
Qui sait, cette première graine, c’est peut-être l’article que tu es en train de lire ?
Bref, revenons à ma garde-robe. Avant, si je me débarrassais de quelque chose (parce que ce n’était plus à ma taille, abîmé, ou que ça ne me convenait plus), je le remplaçais directement sans réfléchir, pour que ma collection soit complète.
Il m’arrivait même souvent de remplacer immédiatement un objet pas du tout de saison et dont je n’aurais pas besoin de sitôt. Le nombre de fois où j’ai pensé des trucs du style “Je vais m’acheter une nouvelle paire de bottes aux soldes d’été” ou “Je vais profiter des soldes d’hiver pour m’acheter un nouveau bikini”… en me disant que je ferais une bonne affaire !
J’ai vraiment conscientisé cette mauvaise habitude que j’ai perdue quand je me suis débarrassée du dernier manteau dans ma garde-robe, il y a trois ou quatre ans.
L’ancienne moi aurait racheté directement un manteau par peur de manquer, ou simplement par automatisme. Mais la nouvelle moi réfléchissait autrement : ce n’était pas encore la période de porter des manteaux d’hiver, alors j’ai décidé d’attendre d’en avoir besoin avant d’ajouter cet article à ma liste de choses à acheter.
Les années ont passé, et mon intuition était bonne : je peux parfaitement me passer d’un manteau d’hiver. Je n’en aurais eu l’utilité que peu de fois depuis, mais surtout, j’ai parfaitement pu détourner d’autres vêtements de ma garde-robe (veste + plusieurs couches + bonnet/écharpe) pour très bien vivre sans.
Ce serait grave d’avoir racheté un manteau ?
Grave, non, inutile, certainement. Acheter des vêtements à l’avance, c’est risquer qu’entre temps ils ne soient plus à notre taille (j’ai fini par accepter que je n’ai pas autant de contrôle sur mon corps que je le voudrais), qu’ils ne nous plaisent plus, et même qu’ils s’abîment dans le pire des cas… et tout ça en ayant dépensé de l’argent qu’on aurait pu dépenser dans autre chose (ou économiser), alors que ce vêtement prend de la place chez nous et qu’il aurait pu servir à quelqu’un d’autre…
Finalement, c’est plutôt futé d’attendre d’avoir effectivement besoin de quelque chose avant de l’acheter, même si on a l’impression de manquer des bonnes affaires, ou peur de ne pas trouver ce dont on a besoin au moment où on en a besoin.
Ce n’est jamais une bonne affaire si on a dépensé de l’argent pour rien, et dans notre société de surabondance, on ne risque pas de manquer de quoi que ce soit…
Pour poursuivre la lecture… Je parle
ici des bonnes raisons de ne pas acheter à l’avance et d’éviter de stocker trop de choses chez soi,
ou encore ici des conséquences de l’obsession à propos de l’apparence des femmes dans notre société.
Merci d’avoir lu cet article !
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